RETOUR
CRITIQUES MUSICALES  
      
"...moments suprêmes de beauté et d'intense émotion, superbement dirigés par le jeune chef Dominique Rammaert. Coloris, demi-teintes, détails mélodiques, rien n'avait été négligé par ce magnifique "New Chamber Orchestra", que la baguette de Dominique Rammaert dominait avec une précision et une expérience étonnantes et enthousiasmantes."

Le Guide Musical, Paris, Juin 1974


"...dirigeant l'orchestre symphonique de la RTBF (Radio belge), il fait preuve d'un tempérament musical énergique et raffiné à la fois, sachant conduire les nuances et organiser les sonorités en animant les oeuvres de vitalité..."

Le Soir, Bruxelles, 22 octobre 1974.


Dominique Rammaert, l'église de la Madeleine à Paris était comble et vous y avez remporté un vif succès il y a deux semaines, lorsque vous avez dirigé le Messie de Händel. Est-ce le genre d'oeuvre que vous préférez interpréter?

Cette musique m'intéresse, évidemment, mais n'est pas celle qui m'enthousiasme le plus. Je suis surtout attiré par la musique de la fin du 19e et celle du 20e ciècle. J'interprète volontiers Prokofieff, Stravinski..., Bruckner, Mahler aussi. La poésie infiniment personelle qui se dégage de l'oeuvre de Sibelius m'est très proche. Chostakovitch me tente particulièrement par la puissance épique de ses symphonies. Les compositeurs contemporains tel que Ligeti, Penderecki me passionnent... mais il y a tant et tant!

Qu'est-ce un chef d'orchestre pour vous, Dominique Rammaert?

Je ne dissocie pas le chef d'orchestre de l'ensemble des musiciens qu'il dirige. Il y a un terme en allemand: "musizieren", qui exprime très bien ce que je veux dire: faire participer chaque musicien de l'orchestre au jeu de tous les autres groupes instrumentaux,... s'écouter les uns les autres. Cela consisterait, en somme, à faire correspondre le jeu d'un petit ensemble de musique de chambre, voire d'un quatuor. Le rôle du chef d'orchestre est de rendre cela possible avec un maximum d'efficacité et d'économie. Je pense que ce but ne peut être entièrement réalisé que lorsqu'on travaille très fréquement avec un même orchestre...

Liliane Weinstadt "Clés pour la Musique", Bruxelles, décembre 1974


"...dirigeant l'Orchestre National de Belgique à la Philarmonique de Bruxelles, Dominique Rammaert a remplacé au pied levé le maître Dean Dixon souffrant.

Le public fut transporté d'enthousiasme.

Il a tout dirigé de mémoire; ses indications précises témoignaient d'une connaissance approfondie des partitions (Sibelius, Stravinsky,...).

Les gestes rayonnaient de force et de conviction. Sans nul doute, une des plus grandes qualités de sa manière de diriger est qu'il croit profondément en la musique qu'il dirige..."

De Standaard, Bruxelles, 1er décembre 1975


"...l'important succès obtenu le 7 octobre par l'Orchestre de Liège que dirigeait le jeune chef bruxellois Dominique Rammaert, fut le résultat d'une prestation techniquement irréprochable.

... Mais l'attrait est plus grand encore quand l'oeuvre (4e Symphonie de Mahler) est servie par un chef aussi cultivé que Dominique Rammaert, qui au bout d'une très fine analyse est parvenu à faire ressortir les plus fragiles articulations et les harmonies les plus subtiles de l'oeuvre, sans jamais rien perdre de son lyrisme et de sa magie."

Vers l'Avenir, Namur, 16 octobre 1976


"...dans la production de Lucerne, Karel Nemec (metteur en scène) et Dominique Rammaert (chef d'orchestre) se sont rejoints dans l'oeuvre de Donizetti (Elixir d'amour), pour en faire ressortir toute la finesse, la malice et le charme que cet opéra-bouffe exprime. Dominique Rammaert conduit avec des tempi fluides et souples et trouve aussi l'esprit et la légèreté qui sont de si belles façons contenues dans la partition. ... sa prise en main et sa direction enflammée des solistes et choeur communiquait, particulièrement dans les scènes de tutti, un sens de la musique qui paraissait jailir de son évidence profonde."

Luzerner Nachrichten, 30 novembre 1981


L'Orchestre National au Singel"
La rencontre dans la ville des "Sinjoren" fut une réussite en tous points de vue: grâce à une connaissance approfondie de la partition, il vit et revit à fond la musique qu'il recrée et il sait - plutôt avec sobriété mais avec une efficience technique de direction - tirer de l'orchestre ses intentions.

...Dominique Rammaert a prouvé aussi qu'il possède bien l'art de seconder un soliste, dans ce concerto pour piano et orchestre N° 3 de Rachmaninov.

En conclusion, Rammaert a su évoquer d'une façon extraordinairement communicative l'étendue du courant mélodieux, le charme de l'évocation de la nature dans la fresque puissante qu'est la symphonie N° 5 de Sibélius.

Jan Ceuleers, "De Nieuwe Gazet", Antwerpen, 13.10.1987